Le 3 février 2004, après deux décennies de revendications féminines, le législateur marocain a doté les femmes marocaines d’un Code de la Famille conforme à l'esprit du droit, lequel se doit d'évoluer en fonction de l'évolution de la société.
Une réforme courageuse, dans un contexte où la composante musulmane est toujours présente. Concilier ces deux notions a priori antinomiques, voguer entre modernité et tradition, voilà le défi permanent du Maroc en matière de statut personnel.
Jusqu'où cette réforme peut-elle aller ? Quels sont les domaines susceptibles d'être révisés et ceux qui ne souffrent aucune discussion, eu égard aux préceptes coraniques ?
Le droit des successions est, aujourd'hui, le volet auquel la société civile féminine se penche. Les réactions brutales à cette nouvelle démarche ne se sont pas faites attendre.
L'avenir, mais aussi la forte détermination des revendicatrices, nous dira si ce domaine est susceptible d'être révisé sans remous majeurs.